La tragédie s’est produite dans une maison située près de la rivière Kalamu, dont le niveau des eaux a dangereusement augmenté après plusieurs heures de précipitations intenses.
Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, a confirmé la mort de l’enfant et a exprimé ses regrets lors d’une réunion d’urgence convoquée pour évaluer les dégâts causés par cette intempérie. « Nous déplorons la mort de cet enfant, conséquence du refus de certains habitants de libérer les emprises de rivières », a-t-il déclaré.
Des dégâts moins importants que prévu
Malgré cette tragédie, les autorités urbaines estiment que les dégâts ont été moindres que ceux redoutés. Selon Daniel Bumba, la situation a été "marginale" par rapport aux prévisions de la Mettelsat, l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite.
Le gouverneur a également noté une amélioration dans l’évacuation des eaux de pluie, soulignant que le temps de retrait de l’eau a diminué dans certaines zones de la ville, passant de six à deux heures à certains endroits. Cette amélioration, a-t-il précisé, est due aux récents travaux de curage des rivières entrepris dans la ville, des efforts qu'il promet de poursuivre.
Un appel à la vigilance et à l’évacuation des zones à risque
Face aux fortes pluies annoncées par la Mettelsat pour les mois à venir, Daniel Bumba a réitéré l’importance pour les habitants de quitter les zones inondables et de cesser de construire ou d’occuper les emprises des rivières. « Les Kinois doivent comprendre qu’il est crucial de ne pas jeter des déchets dans les caniveaux et de ne pas construire dans les espaces à risque », a-t-il insisté.
Le gouverneur a également rappelé que des mesures d’urgence ont été mises en place pour faire face aux inondations attendues d’ici janvier 2025, incluant le curage des rivières et la mise à disposition de poubelles publiques pour éviter l’obstruction des caniveaux.
Une problématique structurelle exacerbée par le changement climatique
La question des inondations à Kinshasa est récurrente depuis plusieurs années, aggravée par des facteurs climatiques globaux. « Les inondations surviennent même dans les grandes villes du monde. Ce qui compte, c’est la gestion de ces catastrophes et leurs conséquences », a souligné Daniel Bumba.
Pour y répondre, une commission dédiée à la gestion durable des inondations a été mise en place. Elle se penchera notamment sur la révision du plan d’aménagement des eaux de la ville et sur la problématique des constructions anarchiques dans des zones à haut risque. Le gouverneur a exprimé l’espoir que ces mesures permettront à l’avenir de réduire les pertes humaines et matérielles.
Alors que Kinshasa se prépare à des mois difficiles sur le plan climatique, l’urgence est à la sensibilisation et à la prévention afin de minimiser les dégâts, tant pour les infrastructures que pour les populations les plus vulnérables.