Kinshasa : Un enfant de deux ans décède après des inondations causées par des pluies torrentielles

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Kinshasa, le 19 octobre 2024 — Un enfant de deux ans a perdu la vie à la suite des inondations provoquées par des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale congolaise samedi.

La tragédie s’est produite dans une maison située près de la rivière Kalamu, dont le niveau des eaux a dangereusement augmenté après plusieurs heures de précipitations intenses.

Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, a confirmé la mort de l’enfant et a exprimé ses regrets lors d’une réunion d’urgence convoquée pour évaluer les dégâts causés par cette intempérie. « Nous déplorons la mort de cet enfant, conséquence du refus de certains habitants de libérer les emprises de rivières », a-t-il déclaré.

Des dégâts moins importants que prévu

Malgré cette tragédie, les autorités urbaines estiment que les dégâts ont été moindres que ceux redoutés. Selon Daniel Bumba, la situation a été "marginale" par rapport aux prévisions de la Mettelsat, l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite.

Le gouverneur a également noté une amélioration dans l’évacuation des eaux de pluie, soulignant que le temps de retrait de l’eau a diminué dans certaines zones de la ville, passant de six à deux heures à certains endroits. Cette amélioration, a-t-il précisé, est due aux récents travaux de curage des rivières entrepris dans la ville, des efforts qu'il promet de poursuivre.

Un appel à la vigilance et à l’évacuation des zones à risque

Face aux fortes pluies annoncées par la Mettelsat pour les mois à venir, Daniel Bumba a réitéré l’importance pour les habitants de quitter les zones inondables et de cesser de construire ou d’occuper les emprises des rivières. « Les Kinois doivent comprendre qu’il est crucial de ne pas jeter des déchets dans les caniveaux et de ne pas construire dans les espaces à risque », a-t-il insisté.

Le gouverneur a également rappelé que des mesures d’urgence ont été mises en place pour faire face aux inondations attendues d’ici janvier 2025, incluant le curage des rivières et la mise à disposition de poubelles publiques pour éviter l’obstruction des caniveaux.

Une problématique structurelle exacerbée par le changement climatique

La question des inondations à Kinshasa est récurrente depuis plusieurs années, aggravée par des facteurs climatiques globaux. « Les inondations surviennent même dans les grandes villes du monde. Ce qui compte, c’est la gestion de ces catastrophes et leurs conséquences », a souligné Daniel Bumba.

Pour y répondre, une commission dédiée à la gestion durable des inondations a été mise en place. Elle se penchera notamment sur la révision du plan d’aménagement des eaux de la ville et sur la problématique des constructions anarchiques dans des zones à haut risque. Le gouverneur a exprimé l’espoir que ces mesures permettront à l’avenir de réduire les pertes humaines et matérielles.

Alors que Kinshasa se prépare à des mois difficiles sur le plan climatique, l’urgence est à la sensibilisation et à la prévention afin de minimiser les dégâts, tant pour les infrastructures que pour les populations les plus vulnérables.

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