La demande de radiation de la candidature d’Emmanuel Ramazani Shadary par certains candidats à la présidentielle du 23 décembre 2018 suscitent plusieurs réactions dans la classe politique dans le pays , c’est la cas de la province du Nord-Kivu. Les initiateurs accusent le candidat du front commun pour le Congo (FCC) d’utiliser les personnels et les moyens de l’Etat pour des faits privés, majorité, opposition et société civile.
L’opposition exige de la majorité présidentielle d’apprendre le respect des textes qui régissent le pays. Pour Neema Vikayilwira l’utilisation des biens publics et du personnel de l’Etat est une violation des articles 96 et 97 de la constitution. Selon cette actrice politique, ceci est suffisant pour que cette candidature soit radiée.
« Ramazani Shadary n’a pas respecté les textes du pays c’est pourquoi nous avions dit qu’il n’est plus digne d’être appelé candidat président de la république. Les textes nous disent que tout membre du gouvernement est incompatible avec toute responsabilité des partis politiques. Voilà déjà que l’article 97 de la constitution est violé par Shadary », déclare Nema Vikayilwire, fédérale Nord-Kivu du parti politique de l’opposition ARC.
Les cadres de la majorité présidentielle parlent de la distraction des opposants, c’est notamment Maître Jimmy Ndjale qui souligne que, les congolais n’attendent rien d’autres que des élections cette année, pour lui, l’opposition montre qu’elle n’est pas prête pour les élections et cherche des polémiques inutiles.
« C’est une déclaration de honte. Ces gens sentent leur mort politique prochaine ils commencent à chercher comment fuir. Ça nous fait la joie au niveau du FCC de constater qu’ils ont compris que Shadary c’est le futur président de la RDC », précise Maître Jimmy Ndial communicateur de la majorité Nord-Kivu.
L’opposition congolaise doit amener les preuves auprès des juridictions compétentes pour défendre ce qu’elle affirme, dixit Placide Nzilamba. Cet acteur de la société civile indique qu’on ne fait pas radier un candidat sur simple base de déclaration dans des medias.
« Ils ont fait que jouir de leurs liberté d’expression. Il faut dire que la déclaration n’est qu’un fait politique mais l’annulation viendra du droit. Nous pensons que ces allégations sont basées sur des fondements vérifiables sur des moyens des preuves tangibles et nous ne pouvons que les encourager à aller en justice et faire valoir leurs moyens afin qu’ils obtiennent gain de cause », a déclaré Placide Nzilamba cadre de la société civile au Nord-Kivu.
Signalons que ces réactions interviennent après la publication par le front commun pour le Congo (FCC) de l’équipe de campagne du candidat Emmanuel Ramazani Shadary.
Justin KABUMBA