Où sont passés les membres du Gouvernement qui, après la pluie diluvienne qui s’était abattue sur la ville de Kinshasa, causant de graves dégâts matériels et pertes en vies humaines, étaient descendus sur les sites sinistrés, principalement dans la localité Dumez, situé au quartier Mama Mobutu, dans la commune de Mont-Ngafula, pour y constater les dégâts et faire des promesses ? Voilà une question et tant d’autres que les habitants de cette partie de l’une des communes du district de Lukunga continuent à se poser.
Les efforts consentis par ces habitants depuis le début de cette année n’ont pas suffit pour arrêter de grandes érosions qui continuent à détruire maisons d’habitation, écoles, centres de santé et autres. Ce qui a encore confirmé la disparition de ce camp et ses environs c’est la grande pluie du mardi de la semaine dernière, qui a détruit des habitations.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les riverains se sont mobilisés, le samedi le 24 novembre dernier, pour exprimer leur mécontentement à travers un sit-in organisé sur la Nationale N° 1, non loin de la station appelée Diomi, dans cette même commune.
Il faut préciser qu’à cause de cette érosion, plusieurs familles sont devenues des SDF, car ayant perdu leurs logements. Hier lundi dans la matinée, ils se sont de nouveau retrouvés dans la rue pour protester. Les malheureux se sont vue disperser par la police. D’autres encore sont obligées d’aller vivre dans des conditions précaires chez la famille ou les amis.
Le silence des autorités inquiète
Tout a commencé au mois de janvier de l’année en cours, avec une grosse pluie, dont les eaux avaient facilement détruit le bassin de rétention. Depuis ce temps-là, tout est devenu très fragile et chaque fois qu’il pleut, cette érosion avance en emportant tout ce qu’elle trouve sur son passage.
Avec les moyens du bord, les habitants de Dumez étaient obligés d’utiliser des techniques antiérosives, mais ils n’ont pas réussi à stopper cette érosion, qui menace en même temps la route de Matadi, dans sa partie se situant entre l’arrêt Libulu et le 2ème triangle, dans la commune de Mont-Ngafula. Ceux qui avaient fait des promesses après leur passage au mois de janvier 2018 ne sont plus passés par là pour voir l’évolution, que ça soit le Premier Ministre Bruno Tshibala, ou encore Emmanuel Ramazani Shadary, à l’époque ministre de l’Intérieur.
» Qu’est-ce qu’ils attendent pour agir ? » se demande certains observateurs, qui estiment que la technique pouvant définitivement résoudre ce problème est la construction d’un collecteur apte à orienter facilement les eaux vers la rivière Lukunga, en lieu et place de ré entretenir le bassin.
» Vaut mieux tard que jamais » a expliqué un habitant de ce quartier, ajoutant que si la route de Matadi, appelée communément Nationale N° 1, se coupe en deux, cela va demander des millions de dollars pour sa réhabilitations. Les autorités compétentes sont donc appelées à secourir les habitants de Dumez. Pour rappel, la localité Dumez sépare le quartier Mama Mobutu du camp Badiadingi.
Elle est située dans la commune de Mont-Ngafula. C’est là que des eaux de pluie provenant de la cité Mama Mobutu et de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) avaient causé une érosion à la base de la destruction d’un grand nombre de constructions, jusqu’à menacer de couper en deux la route Matadi.
Ces érosions, selon certains témoins, sont le fruit du non respect des normes urbanistiques. C’est pour cela qu’ils invitent les habitants des quartiers menacés à éviter de construire anarchiquement dans des collines et à planter des arbres ainsi que de l’herbe dans les ravins érosifs.
Par Thony Kambila
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