Les déclarations contradictoires concernant les ralliements et les désistements au sein de l'opposition politique en République démocratique du Congo soulignent les défis auxquels sont confrontés les leaders dans leur quête pour déterminer un candidat commun.
Dans un premier temps, Me Rodrigue Ramazani, porte-parole d'Envol, le parti de Delly Sessanga, a formellement démenti les rumeurs selon lesquelles Sessanga aurait renoncé à sa candidature en faveur de Moïse Katumbi, suite au désistement de Matata Ponyo.
''C'est une fausse information, un canular conçu dans les laboratoires des politiques en panne d'imagination, qui du reste sont incapables d'offrir aux congolais un projet ambitieux à la taille de la refondation du Congo, mais qui veulent se tailler une sympathie derrière la candidature de Delly Sessanga'', dénonce Rodrigue Ramazani
Ramazani a rassuré les auditeurs de TOP CONGO FM en affirmant que Delly Sessanga lançait officiellement sa campagne électorale dans la ville de Kenge. Ainsi, selon lui, aucun désistement n'est nécessaire.
Plus tard dans la soirée, Albert Moleka, conseiller spécial du prix Nobel de la paix 2018, a également réfuté les informations circulant sur les réseaux sociaux concernant un éventuel ralliement du docteur Mukwege à une autre candidature.
"J’ai pris connaissance du ralliement de Monsieur Matata qui était d’ailleurs attendu depuis plusieurs jours. Mais en ce qui concerne le docteur Mukwege, je démens formellement ce que certains annoncent déjà dans les réseaux sociaux'', a déclaré dans la soirée de ce dimanche Albert Moleka.
Moleka a souligné que les parties étaient engagées dans une phase de consultation et pourraient éventuellement présenter un candidat commun si elles le souhaitent.
Il a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la propagation d'informations fausses, qualifiant cela de jeu de manipulation qui ne sert pas la cause de l'opposition.
Ces déclarations contradictoires mettent en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les leaders de l'opposition dans leurs discussions à Pretoria, en Afrique du Sud, pour parvenir à un consensus sur un candidat commun. La désignation d'un ticket de l'opposition devient un défi complexe alors que différents partis politiques et acteurs recherchent des moyens de créer une dynamique et une unité au sein de l'opposition en vue des prochaines élections présidentielles.
Ces divergences témoignent également de l'importance de mener des consultations approfondies et de tenir compte de toutes les parties prenantes afin de parvenir à une solution qui puisse unir l'opposition dans sa lutte pour le pouvoir politique.
